
Le chômage, personne n’aime y penser, mais c’est une réalité qui existe bel et bien et qu’il faut donc anticiper, surtout quand on exerce en freelance. Entre démarches complexes et règles souvent floues, beaucoup pensent qu’un travailleur indépendant ne peut pas bénéficier d’allocations. Pourtant, c’est faux.
Oui, il est bien possible de cumuler chômage et activité freelance, à condition de respecter certaines règles. Le montant de vos revenus et allocations varie en effet selon votre statut et votre niveau d’activité.
Dans cet article, on vous explique comment fonctionne le cumul freelance et chômage, les conditions à remplir et les meilleures stratégies pour préserver vos droits. Et si vous souhaitez travailler en autonomie tout en restant protégé, découvrez comment le portage salarial peut sécuriser votre activité !
Bonne nouvelle : exercer une activité freelance tout en percevant le chômage est possible… à condition de respecter certaines règles précises. En 2025, deux dispositifs principaux coexistent :
Ces deux aides sont mutuellement exclusives : il faut choisir l’une ou l’autre au démarrage de votre activité.
Depuis le 1er avril 2025, le cumul ARE + revenus non salariés est plafonné à 60 % des droits restants, selon les règles posées par France Travail (que l’on connaissait avant sous le nom de Pôle Emploi). L’allocation est désormais mensualisée sur 30 jours pour plus de lisibilité.
Si vous étiez déjà à votre compte avant votre inscription à France Travail, votre activité non salariée est dite « conservée » : le cumul du statut de freelance + chômage suit alors des modalités spécifiques (source : Ministère de l’Économie).
En portage salarial, vous restez salarié, donc affilié à l’assurance chômage, tout en exerçant votre activité indépendante en toute sécurité.
Le chômage d’un freelance dépend du type d’aide choisie : ARE, ARCE ou ATI. Ces trois dispositifs répondent à des logiques différentes selon votre situation (que vous veniez de démissionner ou de perdre involontairement votre emploi par exemple) et votre statut juridique.
1. L’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi) permet un maintien mensuel partiel de vos droits. Vous devez déclarer vos revenus à France Travail chaque mois. Le cumul ARE + revenus ne peut pas dépasser votre salaire journalier de référence (SJR).
Formule indicative :
jours indemnisables = (ARE mensuelle – 60 % des rémunérations déclarées) / ARE journalière.
Une régularisation annuelle est prévue si vos revenus définitifs diffèrent des estimations.
2. L’ARCE correspond à un versement en capital de 60 % de vos droits restants, en deux temps. Elle est incompatible avec l’ARE, et le second versement n’est versé que si vous ne reprenez pas un CDI à temps plein.
3. L’ATI (Allocation des Travailleurs Indépendants) s’adresse aux freelances ayant cessé leur activité involontairement. Elle offre un revenu de 600 à 800 euros par mois pendant 6 mois, sous conditions de ressources.
À savoir : depuis le 1er avril 2025, l’ARE est désormais calculée sur une base fixe de 30 jours par mois, et non plus sur le nombre réel de jours du mois. Cela signifie que le montant mensuel reste stable, même si le mois compte 28, 30 ou 31 jours.
Oui, freelance et allocations chômage peuvent se cumuler, mais pas n’importe comment. Deux parcours sont possibles dès votre inscription à France Travail :
À retenir : le maintien de l’ARE assure une stabilité mensuelle tandis que l’ARCE est plutôt un coup de pouce au démarrage. Le bon choix entre ces deux aides dépend donc en grande partie de la nature de votre projet professionnel, de vos prévisions en matière de revenu ainsi que de votre statut (micro entrepreneur, SASU, SAS, EURL…).
Anticipez votre trajectoire financière avec le simulateur Embarq (ARE vs ARCE).
Pour toucher le chômage en tant que freelance, il faut d’abord répondre à des critères précis d’éligibilité, fixés par France Travail.
Si vous êtes un ancien salarié devenu indépendant, vos droits s’ouvrent après une perte involontaire d’emploi (licenciement, fin de CDD, rupture conventionnelle de contrat). Vous devez ensuite vous inscrire comme demandeur d’emploi, rester en recherche active et déclarer toute activité indépendante.
Prenons un exemple : Julien, ex-consultant en ESN, crée sa micro-entreprise après sa rupture conventionnelle. Il peut cumuler son ARE avec ses revenus d’activité, dans la limite de 60 % de ses droits restants, à condition de déclarer chaque mois ses revenus.
Si vous cessez une activité indépendante, vous pouvez prétendre à l’ATI (Allocation des Travailleurs Indépendants) : une aide temporaire versée pendant jusqu’à 6 mois, à condition que votre entreprise ait réellement cessé son activité et que vos revenus antérieurs dépassent un certain seuil (environ 10 000 € sur deux ans). Cette aide, versée par France Travail, vise à vous offrir un soutien financier transitoire le temps de rebondir vers un nouveau projet ou une reprise d’emploi.
En résumé : l’inscription proactive auprès de France Travail, la transparence et le suivi régulier sont les clés pour cumuler freelance et allocation chômage et ainsi conserver une base de sécurité financière.
Lorsque vous avez le statut de freelance, vos droits au chômage dépendent de votre situation et du dispositif choisi.
L’ARE reste l’allocation de référence : elle est versée chaque mois selon votre salaire journalier de référence (SJR). Depuis 2025, vos rémunérations non salariées sont déduites à hauteur de 60 %, et les jours non indemnisés prolongent la durée totale de vos droits au chômage.
L’ARCE, quant à elle, vous permet de percevoir 45 % de vos droits au chômage sous forme de capital, versé en deux fois par France Travail. Le premier versement intervient au lancement de votre activité, le second six mois plus tard, à condition de ne pas avoir repris un emploi salarié à temps plein.
Concrètement, vous devez attester sur l’honneur que vous n’occupez pas de CDI à temps plein au moment du second versement de vos indemnités chômage. France Travail peut vous demander des justificatifs récents (attestation sur l’honneur, extrait Kbis, déclaration de revenus, etc.) pour vérifier la continuité de votre statut d’entrepreneur.
Attention : si vous reprenez une activité salariée, l’ARCE s’arrête et vous ne pouvez reprendre l’ARE qu'après la cessation effective de votre activité indépendante.
Enfin, l’ATI s’adresse aux indépendants qui cessent leur activité : elle offre une indemnisation forfaitaire d’environ 600 à 800 € par mois pendant 6 mois, à condition d’avoir exercé une activité depuis au moins deux ans, de justifier d’un revenu minimum d’activité antérieur, et de prouver une cessation involontaire ou non viable de l’entreprise.
En tant que freelance, plusieurs aides au chômage existent selon votre situation.
Chaque dispositif présente ses avantages. A vous de choisir en fonction de votre statut, vos revenus et votre projet entrepreneurial. Grâce à notre simulateur gratuit, vous pourrez mieux anticiper votre situation et déterminer quelle est la meilleure solution pour vous.
Cumuler votre activité de freelance et vos droits au chômage demande un peu de méthode, mais c’est tout à fait possible si vous suivez les bonnes étapes.
Notre conseil pratique : si votre chiffre d’affaires est incertain, privilégiez le maintien de l’ARE. Optez pour l’ARCE si vous avez besoin d’une trésorerie immédiate, et pour l’ATI si vous devez cesser votre activité. Chaque année, veillez à contrôler la somme totale perçue et la période d’indemnisation pour ne rien dépasser.
En tant que freelance, vous ne cotisez pas directement à l’assurance chômage comme un salarié classique. Pourtant, il est possible de bénéficier d’allocations si vous ouvrez des droits via un emploi salarié perdu (ARE) ou, dans le cas d’une cessation d’activité indépendante, via l’ATI.
Pour ceux qui choisissent le portage salarial, la situation est différente : en tant que salarié porté, vous avez un contrat de travail avec la société de portage et cotisez au régime général, ce qui vous ouvre des droits au chômage comparables à ceux d’un salarié classique.
Ainsi, chômage et freelance peuvent coexister, mais les mécanismes varient selon votre statut. Comprendre le fonctionnement du chômage et la base de calcul de votre allocation journalière ou mensuelle vous permet de sécuriser vos revenus et de planifier votre transition professionnelle en toute sérénité.
Choisir le bon statut juridique peut transformer votre expérience de freelance et vous permettre de sécuriser vos droits au chômage.
La clé est donc de choisir un statut qui vous permet de garder votre liberté, de sécuriser vos revenus et de préserver vos droits au chômage, tout en avançant sereinement dans votre activité de freelance.
Pour vous aider à bien visualiser le cumul chômage et freelance, voici trois situations concrètes :
Scénario A – Micro‑entreprise
Après sa démission, Sophie lance une activité de freelancing et déclare 1 200 € de revenus sur le mois. Avec la règle des 60 %, son nombre de jours indemnisables est recalculé, et l’ARE versée s’ajuste automatiquement. Elle conserve ainsi une protection sociale tout en travaillant à son compte.
Scénario B – SASU sans rémunération
Marc décide de ne pas se verser de salaire pour ne pas dépasser le plafond de cumul avec l’ARE. Son maintien ARE reste possible, mais il doit éviter toute distribution de dividendes, car celles-ci sont considérées comme des revenus et peuvent modifier le calcul de ses allocations, voire déclencher un contrôle.
Scénario C – ARCE vs ARE
Clara compare deux options : recevoir une ARCE pour disposer d’un capital immédiat qui lui permettra d’acheter le matériel dont elle a besoin pour lancer son activité ou maintenir l’ARE. Son choix dépend de sa trésorerie et de l’horizon de rentabilité de son projet pro.
Pour sécuriser vos droits au chômage tout en lançant votre activité freelance/auto-entrepreneur, suivez cette checklist :
Avant de démarrer :
Pendant votre activité
Après ou en cours d’activité
Cette démarche vous permet de créer votre activité en toute sérénité, en anticipant précisément le total des allocations qui vous seront versées.
Se lancer en freelance tout en conservant vos droits au chômage peut sembler complexe. Et pourtant… Le portage salarial simplifie cette transition en vous offrant une protection sociale complète, une gestion administrative simplifiée et la sécurisation de vos revenus. Vous pouvez ainsi vous concentrer sur vos missions et le développement de votre activité.
Pour avancer sereinement, parlez dès aujourd’hui de votre projet avec nos experts Embarq. Ils vous aideront à choisir le statut adapté, calculer votre TJM et sécuriser vos droits !




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