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Chômage pour les autoentrepreneurs

Je suis autoentrepreneur, suis-je éligible au chômage ?

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Ce statut permet de bénéficier de nombreux avantages. Entre autres, il offre une certaine sécurité, puisque le chômeur n’a plus à dépendre de qui que ce soit pour avoir du travail. Il devient à la fois employeur et employé.

Mais qu’en est-il du chômage ? Est-ce qu’un demandeur d’emploi peut-il encore prétendre à une allocation d’aide s’il crée sa propre entreprise ? Est-ce qu’il peut encore bénéficier de ses indemnités de chômage s’il choisit d’endosser le statut d’autoentrepreneur pour sortir de la précarité ?

Peut-on cumuler chômage et statut d’autoentrepreneur ?

En France, le demandeur d’emploi peut tout à fait devenir créateur d’entreprise et endosser le statut d’autoentrepreneur. Dans la mesure où il est cotisant de l’Assurance-chômage, son initiative ne devrait normalement pas le priver de ses droits aux allocations chômage s’il a, auparavant, perdu son travail. Cela dit, pour mener son projet à bien tout en continuant de jouir du régime d’assurance chômage, il doit respecter certaines règles et se plier à certaines conditions.

Pour rendre le cumul emploi chômage possible, voici quelques informations à connaître : 

  • Le chômeur autoentrepreneur doit informer Pôle Emploi de ses projets de création d’entreprise. 
  • Le chômeur autoentrepreneur doit mettre son compte Pôle Emploi à jour et tenir la plateforme au courant des détails de la nouvelle activité, tels que la durée du travail, les revenus perçus, etc.
  • L’allocation chômage sera toujours versée, mais elle sera plafonnée. 

Le statut et la situation ayant changé, le calcul des nouveaux droits ainsi que la durée de l’indemnisation va se faire en fonction des critères suivants : 

  • Les nouveaux revenus perçus
  • Le montant des allocations chômages

Par ailleurs, en plus d’une mise à jour régulière du registre de Pôle Emploi, le chômeur qui crée son autoentreprise doit également respecter une autre condition. Les salaires annuels qu’il perçoit ne doivent pas dépasser une certaine limite, sous peine d’entraîner la suppression de ses indemnités de rupture.

Cette limite est de : 

  • 72 500 € pour les prestations de service
  • 176 200 € pour les activités commerciales (vente de biens)

Comment calculer ses allocations chômage en autoentreprise ?

Le calcul de l’allocation d’aide pour une personne au chômage avec un statut d’autoentrepreneur n’est pas le même que celui d’un simple salarié. Celui-ci ne se base plus sur le salaire de référence du demandeur d’emploi, mais plutôt sur ce qu’il gagne grâce à ses activités en tant qu’autoentrepreneur, freelance ou travailleur indépendant

Les critères pris en compte dans le calcul des indemnités de chômage de l’autoentrepreneur

Pour procéder au calcul, Pôle Emploi va prendre le chiffre d’affaires ainsi que le bénéfice réalisé par le chômeur autoentrepreneur sur 12 mois. Il va ensuite définir le montant de l’allocation en fonction du statut choisi par la personne touchée par le chômage pour son autoentreprise : 

  • Pour un régime microentreprise, l’indemnisation du chômage sera calculée sur la base des bénéfices, elles-mêmes déterminées à partir du chiffre d’affaires.
  • Pour un régime réel simplifié, l’indemnisation sera calculée sur la base des bénéfices déterminés par la soustraction des charges de recettes.

Le montant des allocations chômage

Pour faire simple, le demandeur d’emploi qui souhaite devenir autoentrepreneur peut percevoir : 

  • La totalité de l’allocation chômage : si son revenu mensuel est 70% inférieur à son ancien salaire.
  • Une partie de l’allocation chômage :  si son revenu mensuel est compris entre 70% et 100 % de son ancien salaire.
  • Aucune allocation chômage :  si son revenu mensuel est 100% supérieur à son ancien salaire.

Autoentreprise et chômage : le dispositif de l’ARCE

Qu’est-ce que l’ARCE ?

L’ARCE ou Aide à la reprise ou la création d’Entreprise est un dispositif d’aide financier créé par Pôle Emploi. Il a été conçu, comme son nom l’indique, pour soutenir financièrement les personnes se retrouvant au chômage et qui souhaitent : 

  • Créer une entreprise
  • Reprendre une ancienne entreprise

L’ARCE permet à son bénéficiaire d’obtenir une avance de 45% sur la totalité des indemnités de chômage à laquelle il a droit. Elle est répartie en deux versements : 

  • 50% au moment de la création ou de la reprise de l’entreprise;
  • 50% six mois après la création ou la reprise de l’entreprise.

Ce soutien financier peut être utilisé pour : 

  • Le financement des frais d’installation
  • L’achat des matériels
  • Le paiement des frais de communication

A noter que l’ARCE n’est pas une subvention, mais une sorte de prêt. En d’autres termes, le bénéficiaire doit le rembourser dès lors que Pôle Emploi constate que les activités de l’entreprise créée ou reprise génère assez de revenus. Dans quel cas, le remboursement doit se faire dans les 3 ans suivant le versement de l’avance. Dans le cas contraire, si les activités de l’entreprise ne démarrent pas aussi bien que prévu, le remboursement peut être suspendu temporairement.

ARE ou ARCE ?

Ce sont tous les deux des dispositifs d’aide prévu par Pôle Emploi pour soutenir financièrement le chômeur tout en l’aidant à trouver du travail. Le choix entre les deux va dépendre essentiellement du demandeur d’emploi et de ses besoins.

L’ARE ou Allocation de retour à l’emploi est plus adapté dans les cas suivants : 

  • Il souhaite trouver un emploi et rester salarié.
  • Il dispose de suffisamment de moyens pour créer ou reprendre une entreprise, ce qui lui permet de se concentrer entièrement sur la recherche d’emploi.

L’ARCE ou Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise est plus adapté dans les cas suivants :

  • Il souhaite créer ou reprendre une entreprise.
  • Il ne dispose pas de suffisamment de moyens pour concrétiser son projet. Il pourra obtenir un financement, sans être obligé d’avoir recours à un prêt bancaire.

Il est à noter qu’il n’est pas possible pour l’entrepreneur de bénéficier de ces deux aides en même temps. Il doit faire son choix entre les deux, et une fois sa décision prise, c’est définitif. Il n’est pas possible de revenir en arrière. Il peut toutefois y avoir des exceptions. Si le chômeur a demandé à bénéficier de l’ARCE et que l’entreprise créé ou reprise ne génère pas assez de revenus, il peut demander à passer à l’ARE. L’inverse peut également être possible. S’il a opté pour l’ARE et qu’il souhaite devenir autoentrepreneur, il peut demander à bénéficier pour l’ARCE.

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