Il a aussi une influence majeure sur la société en général et sur la santé économique d’un pays. Personne n’est entièrement à l’abri de cette situation, car le chômage peut toucher tout le monde, quels que soient son diplôme et son expérience professionnelle.
Quelles sont les causes les plus fréquentes du chômage ? Comment y faire face et quelles sont les mesures prises par le gouvernement pour réduire au maximum ses répercussions sur l’économie ?
Le chômage désigne la situation d’une personne qui ne trouve pas d’emploi malgré son désir et ses capacités de travailler. Étymologiquement, ce terme est issu du latin du XIIIe siècle « caumare » qui signifie se/laisser reposer une activité pendant la chaleur. C’est un dérivé du grec ancien « kauma » dont la signification est chaleur brûlante. La personne concernée par cette situation est appelée chômeur, c’est-à-dire celle qui n’a pas d’emploi et qui en recherche.
Le Bureau International du Travail (BIT) définit le chômage comme la situation des personnes ayant rempli ses trois conditions :
Il faut souligner que les personnes concernées sont celles âgées de 15 ans et plus.
L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) n’est pas aussi exigeant que le BIT pour définir le chômage. Sa définition du chômage évolue en effet avec le temps. Il classe les chômeurs en plusieurs catégories : 5 catégories jusqu’en 1995 et 8 catégories entre 1995 et 2008. Dans tous les cas, l’INSEE définit le chômage comme la situation des personnes en âge de travailler (15 ans et plus), mais qui ne travaillent pas et qui sont à la recherche d’un poste.
Actuellement, les chômeurs sont classés en 5 catégories en France :
Souvent évoqué lorsqu’il s’agit du chômage, le taux de chômage désigne le rapport entre la population active et les chômeurs. Il ne tient compte que de la population qui peut et qui veut travailler. Il permet d’évaluer l’état de la santé économique du pays, sauf ceux en développement. Leurs structures sociale et économique ne sont pas les mêmes que celles des pays industrialisés. Dans ces pays en développement, il est rare de bénéficier d’une aide aux chômeurs et la population fait beaucoup d’efforts pour avoir du travail.
Pour calculer le taux de chômage d’un pays, il faut diviser le nombre de chômeurs par la population active totale puis multiplier le résultat par 100.
Voici la formule : Taux de chômage = (Nombre de chômeurs/ population active totale) x 100.
Plusieurs éléments peuvent causer le chômage. Il existe notamment 4 types de chômage à savoir le chômage frictionnel, le chômage saisonnier, le chômage conjoncturel ou cyclique et le chômage structurel.
Également appelé le chômage naturel, ce type de chômage est temporaire. Il désigne la période de transition entre deux emplois, c’est-à-dire à partir du moment où l'employé perd son travail, quelles que soient les raisons, jusqu’à celui où il en trouve un nouveau.
Attention toutefois ! Il faut que la période d’inactivité soit courte pour parler du chômage frictionnel. C’est impossible d’éviter ce type de chômage avec les travailleurs qui sont souvent à la recherche de nouvelles opportunités. Cela ne signifie pas pour autant qu’il est négatif pour l’économie, car c’est grâce au chômage naturel que les travailleurs arrivent à mieux s’adapter aux changements sur le marché du travail.
Plusieurs éléments peuvent être à l’origine du chômage frictionnel. En voici quelques exemples :
Ce type de chômage touche principalement les personnes qui exercent des métiers dans des secteurs limités à certaines périodes de l’année comme l’hôtellerie, l’agriculture, le tourisme, etc. Pour un employé dans le secteur du tourisme, par exemple, il aura beaucoup de travail pendant les hautes saisons. Le reste de l’année, l’activité baisse considérablement et il pourrait se retrouver au chômage. Il s’agit en effet d’activités qui dépendent de facteurs saisonniers comme le climat et les divers événements temporaires.
Les entreprises exerçant des activités qui dépendent de ces facteurs saisonniers embauchent souvent des travailleurs saisonniers. Ils seront licenciés à la fin de la saison. Un chômeur saisonnier doit quand même respecter des conditions pour être considéré comme tel :
Le chômage saisonnier est naturellement prévisible. La fluctuation des activités concernées est déjà connue à l’avance, permettant ainsi de prévoir le taux du chômage pour une certaine période de l’année. D’un autre côté, nombreux secteurs économiques à forte saisonnalité utilisent uniquement des contrats temporaires. Cela permet de couvrir la demande des employés durant la période de pointe, sans qu’ils aient à se lancer dans un engagement à long terme. Les personnes plus exposées au chômage saisonnier doivent aussi épargner davantage. Elles ont notamment droit à quelques avantages dans certains cas.
Ce type de chômage désigne la situation des personnes qui se retrouvent sans emploi à cause d’un ralentissement économique. Contrairement au chômage saisonnier, il n’a aucun rapport avec une notion de saisonnalité. Ce n’est pas ponctuel et il n’a pas lieu chaque année. A cause d’une baisse d’activité globale d’un ou de plusieurs pays, le chômage cyclique peut perdurer.
Les personnes concernées par le chômage conjoncturel peuvent avoir du mal à trouver un travail s’ils restent sans emploi pendant une longue période. Il faut que leurs compétences dépassent l’évolution des postes et des techniques pour dénicher un travail à nouveau. C’est notamment pour cette raison que les victimes d’un chômage conjoncturel sont amenées à suivre des formations professionnelles pour s’adapter à la situation et trouver leur place dans le monde du travail.
Il faut souligner que les salariés ne sont pas les seuls à souffrir des fluctuations économiques, car les entreprises n’auront pas besoin de les mettre au chômage si les consommateurs de leurs produits ne sont pas en baisse constante. Lorsque les entreprises prévoient une augmentation de leurs activités, leur production va grimper et elles auront besoin d’embaucher. Dans le cas contraire, elles n’ont pas d’autre choix que de limiter leur production et ses employés par la même occasion.
Ce type de chômage est le résultat des déséquilibres structurels sur le marché du travail. Il y a deux principales raisons à ces difficultés structurelles : l’évolution des structures démographiques, sociales et économiques et l’inefficacité des institutions à ajuster l’offre et la demande de travail.
Si le chômage conjoncturel est temporaire (il suit la conjoncture économique), ce n’est pas le cas du chômage structurel. Celui-ci est permanent, même si l’économie évolue. Il faudrait acquérir de nouvelles compétences pour avoir du travail, ce qui n’est pas toujours facile pour beaucoup de travailleurs. Les facteurs qui peuvent déclencher le chômage structurel sont les catastrophes naturelles, le changement dans la situation économique d’une industrie et l’introduction de nouveaux concurrents sur le marché.
Voici quelques éléments qui peuvent engendrer les déséquilibres entre l’offre et la demande de travail sur le marché :
En gros, les types de chômages dépendent de leur cause :
En France, on parle surtout de chômage structurel et de chômage conjoncturel. En raison de la concurrence internationale et du coût élevé du travail, le pays est plus exposé au chômage conjoncturel. Les entreprises délocalisent leur production pour faire grimper leurs bénéfices. D’un autre côté, le chômage structurel en France est lié au système capitaliste et aux facteurs démographiques du pays. Cela s’explique par la féminisation de l’emploi, la tertiarisation de l’économie, l’avancée technologique et l’instauration du salaire minimum.
Des régimes d’assurance emploi ont été mis en place pour soutenir les travailleurs ayant perdu leur emploi. Ce programme social, financé par le gouvernement, aide les travailleurs à payer leurs besoins pendant la période où ils sont encore à la recherche d’un nouvel emploi. Plus connu sous le nom d’assurance chômage auparavant, ce programme est le résultat des contributions entre employeurs et employés. Chaque partie doit verser des cotisations sur les salaires au Fonds de l’assurance emploi.
En cas de perte d’emploi, la victime perçoit des indemnités avec lesquelles elle pourra préserver un niveau de vie plus stable jusqu’à ce qu’elle trouve un travail. Le montant du chômage dépend de quelques éléments à savoir les heures travaillées, les cotisations et le salaire perçut avant le chômage.
Il faut souligner que cette assurance est obligatoire. Son fonctionnement est semblable à une assurance et il y a des conditions à respecter pour en tirer profit :
Les travailleurs ayant quitté volontairement leur emploi, sans justification, ne sont pas admissibles à l’assurance emploi. Cela en va de même pour ceux ayant été licencié pour de mauvaises conduites ou qui ont participé à un conflit de travail comme les grèves.
Il faut souligner que l'assurance chômage et l’allocation d’aide au retour à l’emploi ne sont pas les mêmes choses. L’allocation-chômage est une indemnité versée par Pôle emploi aux personnes ayant respecté les conditions d’obtention.
Voici quelques réponses à vos questions les plus fréquentes.
La période d’essai est utile aussi bien au salarié qu’à l’employeur.
Comme tous les autres contrats de travail existant en France, l’intérim permet aussi de bénéficier des allocations chômage.
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Les chômeurs de plus de 50 ans rencontrent plus de difficultés à réintégrer le marché de l'emploi. Des aides spécifiques leur sont donc réservées.
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