conflit avec l’employeur ou les collègues, recherche de nouvelles opportunités de carrière, perte de motivation, etc. Mais qu’est-ce qu’un abandon de poste ? Quelles sont ses conséquences sur le chômage ?
L’abandon de poste désigne la situation d’un travailleur qui décide de quitter son travail sans justification ni autorisation de l’employeur. En d’autres termes, le salarié s’absente volontairement pendant une longue période, sans prévenir son employeur de sa décision.
En cas d’abandon de poste, le travailleur concerné ne risque pas uniquement un licenciement et une perte de salaire, car cet acte aura aussi un impact majeur sur sa carrière future. Il peut être soumis à des sanctions disciplinaires et aura des difficultés à trouver un nouvel emploi. Sans son certificat de travail ou son attestation employeur, il ne pourra pas s’inscrire à Pôle Emploi et ne pourra pas demander ses droits au chômage.
Il faut souligner que le travailleur n’est pas le seul à subir les conséquences de son abandon de poste, car l’entreprise sera aussi obligée de revoir son organisation du travail et chercher un remplaçant.
Pour un salarié en contrat à durée indéterminée, les conséquences d’un abandon de poste peuvent inclure la perte de l'allocation chômage, allant au-delà d’une simple suspension de son contrat de travail. En effet, le salarié se verra coupé de toutes ses sources de revenus. Un abandon de poste étant considéré comme une faute grave, l’employeur peut lancer une procédure de licenciement et procéder à une mise à pied conservatoire. Cette procédure peut prendre deux mois en moyenne. Durant cette période, le salarié ne perçoit plus de salaires et il sera privé de ses droits au chômage. Mais plus encore, il aura une mauvaise réputation et le fait de ne pas avoir un certificat de travail risque de dévaloriser son CV et sa fiabilité. Un salarié qui fait un abandon de poste aura plus de difficulté à convaincre les autres employeurs de son professionnalisme.
D’un autre côté, si les motifs de l’abandon de poste visent à nuire à l’entreprise, l’employeur a le droit de demander une indemnité auprès du Conseil des prud’hommes. En gros, un abandon de poste n’est pas très bénéfique pour le salarié. Rupture de son contrat de travail, sanctions disciplinaires, perte de ses droits et risques pour sa carrière future, etc. tels sont les conséquences de cet acte qu’il vaut mieux éviter. Si le salarié ne souhaite pas discuter de sa situation à son employeur, il peut s’adresser à représentant du personnel ou à un avocat spécialisé en droit du travail pour mieux s’orienter dans sa prise de décision.
Si le salarié est en CDD et qu’il souhaite quitter son emploi, un abandon de poste conduit non seulement à une perte de salaire durant son absence, mais nécessite également une chômage actualisation pour ajuster ses droits auprès de l'assurance chômage. S’il est mis à pied conservatoire, il risque de perdre la totalité de sa rémunération et ne percevra pas d’indemnité de précarité. Il ne pourra pas non plus prétendre aux allocations chômage et son employeur peut même le poursuivre en justice. En effet, les conséquences d’un abandon de poste pour un CDD sont semblables à celles d’un CDI. A la différence, la faute grave est le seul motif valable si l’employeur engage une procédure de licenciement pour faute. Même si le salarié ne perçoit ni indemnités de licenciement, ni indemnités compensatrices de préavis, il percevra des indemnités compensatrices de congés payés. Ces derniers sont limités à la date à laquelle le salarié est suspendu.
Comme mentionné plus haut, l’abandon de poste est considéré comme une faute grave, pouvant entraîner des conséquences telles que le recours au chômage partiel pour l'employeur. Aussi, le salarié n’aura pas droit aux allocations chômage s’il abandonne son poste sans motif légitime. Il est considéré comme responsable de sa propre situation. Il y a quand même des exceptions. Avec des motifs légitimes comme les mauvaises conditions de travail et le harcèlement moral, le salarié peut être éligible aux allocations de chômage. Il faudra alors qu’il présente des preuves justifiant son départ. En réalité, l’éligibilité aux allocations chômage exige le respect de plusieurs conditions. Si le salarié abandonne son poste, cela signifie qu’il a décidé de quitter volontairement son travail. Cette décision le prive alors de ses droits dont l’allocation chômage en est un.
Lorsqu’un salarié abandonne son poste, il met un terme volontairement à son contrat de travail, ce qui peut entraîner l'inéligibilité à l'aide chômeurs prévue pour les personnes sans emploi. Cet acte est considéré de faute grave pouvant aboutir à des sanctions disciplinaires et un licenciement. Hormis la perte de sa source de revenus, le salarié risque aussi d’autres soucis comme la procédure disciplinaire engagée par son employeur. La sanction qui en résulte peut aller d’un simple avertissement à un licenciement pour faute grave. En cas de licenciement, le salarié n’aura plus droit à l’indemnité de licenciement et au préavis. Trouver un emploi risque aussi d’être plus compliqué pour lui à cause de sa mauvaise réputation. Il est donc plus judicieux d’éviter un abandon de poste et essayer de trouver d’autres solutions pour résoudre le problème poussant l’employé à le faire.
À partir du jour de l’abandon de son poste, le salarié n’a plus droit à des allocations chômage pendant 75 jours au maximum. Une fois cette période de carence terminée, il peut s’inscrire à l’assurance chômage dès le lendemain. Il faudra juste qu’il remplisse les conditions nécessaires à l’obtention de cette assurance chômage. Il faut quand même préciser que la perte involontaire de son emploi est l’une des conditions d’obtention d’un droit au chômage. Actuellement, l’abandon de poste est qualifié de démission non-légitime, fermant ainsi la porte aux allocations chômage pour les salariés ayant fait cet acte. Si ces derniers estiment avoir rempli les conditions nécessaires pour toucher le chômage, ils peuvent se rapprocher de Pôle emploi pour mieux s’orienter.
Voici quelques réponses à vos questions les plus fréquentes.
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