

L’auto-entrepreneur peut exercer facilement une activité professionnelle indépendante dès lors que son chiffre d’affaires reste sous certains seuils. Le statut micro-entreprise permet de tester un projet, de compléter un salaire ou de vivre à 100 % de son activité, tout en gardant des règles de gestion et d’imposition simplifiées.
Voici un guide complet pour comprendre le fonctionnement du régime micro, ses avantages, ses limites et les alternatives possibles.
La micro-entreprise n’est pas un statut juridique à part entière : c’est un régime fiscal et social simplifié de l’entreprise individuelle. Concrètement, vous exercez en votre nom propre :
Le régime micro s’adresse aux activités :
Pour rester au régime micro-entreprise, votre chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser :
En cas de dépassement durable, vous basculez vers un régime réel (plus classique), avec une comptabilité complète et une imposition sur le bénéfice.
La première étape consiste à déclarer votre activité sur le guichet unique en ligne. Vous y indiquez :
Le dossier est ensuite transmis automatiquement aux organismes compétents (INSEE, Urssaf, services fiscaux, éventuellement CCI ou CMA).
Après validation :
Depuis votre espace en ligne, vous pouvez :
En micro-entreprise, vous ne déduisez pas vos frais réels. L’administration applique un abattement forfaitaire sur votre chiffre d’affaires, censé représenter vos charges professionnelles. Le revenu imposable correspond donc à :
Ce revenu est ensuite ajouté aux autres revenus du foyer (salaires, revenus fonciers…) pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
Si votre revenu fiscal de référence ne dépasse pas certains plafonds, vous pouvez choisir le prélèvement libératoire.
Dans ce cas, l’impôt est payé au fur et à mesure, en appliquant un pourcentage sur le chiffre d’affaires déclaré :
Ce versement, payé en même temps que vos cotisations à l’Urssaf, « libère » votre impôt sur l’activité micro-entreprise : il ne sera pas recalculé dans la déclaration annuelle.
Par défaut, le micro-entrepreneur bénéficie de la franchise en base de TVA : il facture en « HT », sans TVA, et ne peut pas récupérer la TVA sur ses achats.
Si vos clients sont majoritairement des professionnels ou si vos investissements sont importants, il peut être pertinent d’opter pour l’assujettissement volontaire à la TVA afin de récupérer la taxe sur vos dépenses.
Le micro-entrepreneur a le statut de Travailleur Non Salarié (TNS). Il dépend du régime micro-social, qui simplifie le calcul des cotisations : vous payez un pourcentage de votre chiffre d’affaires encaissé.
À titre indicatif, les taux de cotisations sociales se situent autour de :
S’y ajoute une contribution à la formation professionnelle :
À partir de la deuxième année, vous êtes également redevable de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), calculée en fonction de la commune où vous exercez. Le prélèvement est automatique : il faut donc surveiller son montant et anticiper ce coût dans votre trésorerie.
La contrepartie de ces taux « light » : une protection sociale plus limitée qu’un salarié classique, notamment en matière de retraite, d’indemnités journalières et de prévoyance.
Le régime micro séduit de nombreux indépendants, car il permet :
Ce cadre est souvent idéal pour tester une activité, lancer un side-project ou se reconvertir progressivement.
Le statut micro-entreprise n’est pas adapté à tous les projets. Ses principales limites sont :
Pour des activités à forts investissements, avec beaucoup de partenaires ou de sous-traitants, il est souvent plus pertinent de choisir une forme sociétale (EURL, SASU, SARL…).
Entreprise individuelle (EI)
La micro-entreprise est un régime de l’EI. Une entreprise individuelle peut choisir le régime micro ou un régime réel d’imposition. La différence se joue donc principalement sur la fiscalité et le mode de calcul des cotisations.
EURL / SARL
Adaptées aux projets nécessitant un capital plus structuré et éventuellement plusieurs associés. Elles permettent de dissocier patrimoine personnel et professionnel, d’accéder plus facilement au financement bancaire, mais impliquent plus de formalités et une comptabilité complète.
SASU
Forme sociétale très souple, souvent choisie pour des projets à forte croissance ou avec volonté d’accueillir des investisseurs. Le dirigeant est assimilé salarié, avec une protection sociale plus proche de celle des salariés, mais des charges et une gestion plus lourdes qu’en micro-entreprise.
Si vous souhaitez :
le portage salarial peut constituer une alternative intéressante au statut micro-entreprise, notamment pour les consultants, formateurs, managers de transition ou freelances à fort niveau de revenus.
Vous restez indépendant sur vos missions, mais c’est la société de portage qui facture vos clients et vous verse un salaire, après déduction des cotisations et de ses frais de gestion.
La micro-entreprise est un excellent tremplin pour démarrer une activité indépendante avec un minimum de risques : formalités ultra simples, charges sociales proportionnelles au chiffre d’affaires, fiscalité lisible.
En contrepartie, les plafonds de chiffre d’affaires, l’absence de déduction des charges réelles et la protection sociale limitée en font un régime parfois insuffisant pour les projets plus ambitieux ou très coûteux.
Avant de vous lancer, prenez le temps de simuler vos charges, d’anticiper vos besoins (investissements, protection sociale, crédibilité vis-à-vis des clients) et, si nécessaire, de comparer avec d’autres statuts comme l’EI au réel, la SASU ou le portage salarial.

Le statut de micro-entreprise n'exempte pas son propriétaire d’impôts.

Limites du régime micro-entreprise : guide complet

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