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Devenir illustrateur freelance : le guide complet pour lancer votre activité d’illustrateur indépendant

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Vous êtes illustrateur professionnel ou en formation BTS ? Vous envisagez de vous lancer comme illustrateur autonome ? Cette voie attire de plus en plus d’artistes en quête de souplesse, d’autonomie et de liberté. En outre, le métier d’infographiste est un profil freelance très recherché par les entreprises, les agences de communication ou agence de publicité, ou encore la maison d’édition. Il est donc très profitable de devenir illustrateur freelance. Mais attention : pas question de se lancer sur un coup de tête ! Par où commencer ? Quelles sont les compétences en graphisme et les qualités requises ? Quelles sont les démarches à accomplir pour devenir dessinateur ou graphiste indépendant ?

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Qu’est-ce qu’un illustrateur autonome ?

Avant de découvrir comment devenir illustrateur freelance, il est nécessaire de bien comprendre le métier de graphiste illustrateur en tant que tel.

Un illustrateur est un professionnel des arts graphiques. Le dessinateur donne corps à une idée, un message ou un texte, sous la forme d’une illustration destinée à attirer l’attention, à transmettre des informations ou un point de vue, à inciter à l’action. Ce métier pluriel conduit à travailler pour des clients aussi différents que des maisons d’édition, des organes de presse, des agences de communication ou de publicité, des entreprises de toutes tailles, des créateurs de contenus.

Les missions de graphiste illustratrice ou illustrateur se focalisent sur la création visuelle. Il effectue un travail préalable de recherche à partir du cahier des charges élaboré par le directeur artistique, conçoit une esquisse (souvent validée par le client), puis réalise le dessin graphique ou l’illustration sur différents supports souhaités. Celui-ci peut être des magazines, des sites internet, des brochures, des prospectus, des affiches publicitaires, ou encore des livres.

Bien que l’illustration diffère du design graphique, les deux métiers d’art ont de nombreux points communs, à commencer par les outils employés. En effet, l’illustrateur s’appuie de plus en plus sur des logiciels de PAO qui sont spécialisés dans la création graphique, qui viennent s’ajouter aux supports traditionnels (papier et crayon). On verra plus bas que c’est un point important à prendre en compte pour devenir illustrateur freelance.

Quels sont les prérequis pour devenir illustrateur freelance ?

Un illustrateur (ou une illustratrice) souhaitant se lancer à son compte doit respecter un certain nombre de prérequis. Car il ne suffit pas d’être « doué » sur le plan technique et artistique pour prétendre se lancer seul(e) sur le marché : un excellent dessinateur peut éprouver des difficultés à gérer les contraintes d’un laborieux autonome. Devenir illustrateur freelance suppose donc de combiner certaines compétences techniques et qualités.

Les compétences professionnelles d’un freelance illustrateur

Pour devenir illustrateur freelance, il faut avant tout disposer de compétences graphiques professionnelles. Celles-ci ne se limitent pas au dessin pur et simple : avec l’évolution du métier, les illustrateurs sont de plus en plus contraints de maîtriser les logiciels pour faire du graphisme en complément des techniques traditionnelles de dessin (crayon, encre, feutre, acrylique, gouache). De fait, même si le dessinateur commence par réaliser des essais au crayon, il bascule en général sur une tablette graphique pour peaufiner son illustration.

Cette nécessité technique suppose de passer par une formation designer dédiée aux arts graphiques. À ce titre, il existe plusieurs lignes et formations possibles post-Bac. En voici quelques exemples :

  • BTS design graphique,
  • Bachelor en art,
  • Licence pro ou BTS communication visuelle,
  • diplôme supérieur (ou national) d’art,
  • diplôme national supérieur d’expression plastique,
  • diplôme d’arts appliqués. 

Si vous avez passé un Baccalauréat général, il est recommandé de suivre une mise à niveau en arts visuels appliqués avant de rejoindre une formation graphisme supérieure.

Néanmoins, pour devenir illustrateur freelance, la pratique prime la plupart du temps sur la théorie, comme dans de nombreux autres métiers artistiques : vos futurs clients vous jugeront sur vos créations plutôt que sur vos diplômes et formations. De sorte qu’une solide expérience professionnelle, un savoir-faire rigoureux et un style personnel marqué seront de gros « plus ».

Les qualités requises pour se lancer comme illustrateur libre

Au-delà des compétences, l’activité d’infographiste freelance ou illustrateur s’appuie sur un certain nombre de qualités. Devenir illustrateur freelance requiert en effet de la polyvalence, de la créativité, une bonne dose de rigueur et d’organisation, une bonne écoute sur la demande du client ainsi que ses besoins, une gestion maîtrisée du stress (les délais des missions pouvant être serrés), et une grande adaptabilité. Voilà ce que les clients attendent des illustrateurs qu’ils embauchent pour des missions ponctuelles.

À ces qualités requises, il faut ajouter une capacité à gérer tous les aspects de l’activité d’employé autonome. Car un freelance est son propre patron, ce qui veut dire qu’il doit, en plus de ses missions d’illustrateur, piloter son activité dans sa dimension administrative, comptable et fiscale, mais aussi commerciale : trouver des clients, négocier les modalités des missions, gérer son emploi du temps et facturer.

Tels sont les prérequis pour devenir illustrateur freelance. Si vous pensez avoir ce qu’il faut, il est temps de passer à la suite : le choix d’un règlement juridique pour votre activité professionnelle.

Quelle condition juridique donner à son activité freelance d’illustrateur ?

Pour mettre vos compétences, votre savoir-faire en termes de conception graphique et vos qualités personnelles au service de vos clients, il y a une étape incontournable à franchir : le choix de la figure juridique donnée à votre activité. C’est en optant pour une norme juridique que vous allez, pour de bon, devenir illustrateur freelance.

Or il existe plusieurs conditions juridiques adaptées pour exercer le métier d’illustrateur autonome. Chaque convention ayant ses avantages et ses inconvénients, il s’agit d’identifier celui qui vous convient : vous pouvez créer votre propre entreprise (avec des démarches plus ou moins complexes), exercer sous le régime de l’artiste-auteur, ou recourir au portage salarial. Faisons le tour des possibilités pour devenir illustrateur freelance.

Créer une entreprise individuelle ou une société composée d'un seul associé

La micro-entreprise est la plus populaire et la plus accessible des formes d’entreprise individuelle. Elle requiert peu de démarches et se caractérise par un régime social et fiscal simplifié. Le montant des charges est estimé sur le chiffre d’affaires réalisé, et le micro-entrepreneur est exempté de TVA en deçà d’un certain seuil de bénéfice.

Le régime de la micro-entreprise est donc un excellent moyen de devenir illustrateur freelance et de lancer son activité. Il est idéal pour un salarié qui souhaite se diversifier ou pour une personne en reconversion professionnelle. Sa souplesse, son absence de contraintes et sa simplicité de gestion (administrative et comptable) permettent au freelance illustrateur de se focaliser sur son cœur de métier et sur l’aspect commercial de son activité.

Plafonds de bénéfices en micro-entreprise et franchise de TVA

L’entreprise individuelle (EI) est la version traditionnelle de l’auto-entreprise, avec des avantages proches. Si vous commencez comme micro-entrepreneur et que vous dépassez le plafond de chiffre d’affaires imposé (72 600 € pour une activité intellectuelle) deux ans d’affilée, vous serez propulsé entrepreneur individuel de manière automatique. Mais attention : ces deux conventions offrent une défense sociale limitée.

La société constituée d'un seul associé (SASU ou EURL) est une forme d’entreprise plus complexe. Ce type de norme juridique s’accompagne de formalités plus lourdes au moment de la création, mais aussi sur le plan administratif et comptable. C’est une bonne solution pour devenir illustrateur freelance si vous envisagez d’ores et déjà de développer votre activité et de passer, dans l’avenir, à une forme classique d’entreprise.

Opter pour la convention d’artiste-auteur

La convention d’artiste-auteur permet aux employés autonomes d’être affiliés à un régime de sécurité sociale adapté dès lors qu’ils déclarent des revenus. Ce régime concerne les créateurs d’œuvres artistiques originales, dont les illustrations (œuvres graphiques) font partie. Il s’applique aux revenus constitués par le produit des ventes de ces œuvres, par les droits d’auteurs, et par les bourses éventuelles touchées par l’artiste.

Le régime des artistes-auteurs a été créé dans un but solidaire : il se veut plus protecteur que le régime des activités anarchistes, ayant pour objectif de compenser la précarité attachée aux métiers artistiques. C’est donc une option intéressante pour devenir illustrateur freelance : vous bénéficiez d’un niveau de sécurité sociale équivalent à celui d’un salarié, tout en cotisant moins qu’un micro-entrepreneur.

À ce titre, vous pouvez vous affilier à deux organismes : l’Agessa ou la Maison des artistes, en fonction des missions prises en charge (supports multiples pour la Maison, illustration d’ouvrages pour l’Agessa).

La Sécurité sociale des artistes-auteurs

Recourir au portage salarial

Enfin, le recours au portage salarial offre de multiples avantages à celui qui souhaite devenir illustrateur freelance. Ce règlement combine le meilleur de l’indépendance et du salariat :

  • la liberté et l’autonomie du freelance illustrateur ;
  • la couverture sociale, la stabilité professionnelle et les bénéfices en nature (comme les titres-restaurant) de l’illustrateur salarié.

Dans les faits, l’illustrateur doit trouver ses propres clients, puis signer un accord de travail avec une société de portage. Il délègue à celle-ci la gestion administrative et comptable de son activité, en particulier la facturation des prestations réalisées. L’entreprise de portage transforme ensuite le chiffre d’affaires en un salaire versé tous les mois.

Ainsi, le portage salarial est une façon de lancer votre activité sans prendre de risques, et de devenir illustrateur freelance sans avoir à créer (ni à gérer) une entreprise.

Comment fixer ses tarifs en tant qu’illustrateur freelance ?

Une fois votre activité lancée, et avant de chercher vos premiers clients, vous devez fixer vos rémunérations. C’est une étape complexe, en raison de la pluralité des tarifs en illustration et en design, mais aussi du fait d’un système de rémunération bien spécifique. En effet, plusieurs éléments entrent en jeu dans la détermination des tarifs :

  • le type de prestation proposé,
  • l’expérience de l’illustrateur (junior ou senior),
  • la spécialité de l’illustrateur (et ce qui le différencie des autres),
  • la durée de la mission (ponctuelle ou régulière, à court ou à long terme),
  • les modalités de la mission (s’il faut intervenir chez le client ou non),
  • l’état du marché (offre/demande),
  • le mode de rémunération privilégié (tarif journalier ou horaire),
  • le temps passé aux tâches liées à la gestion de l’activité,
  • les charges et taxes à intégrer au calcul pour évaluer le salaire net.

Parce qu’il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte, on peut vite se sentir dépassé. Or c’est aussi cela, devenir illustrateur freelance : être capable de monétiser son travail tout en tenant compte des contraintes financières et fiscales. Par exemple, il est important de calculer ses rétributions en fonction du montant des charges à verser, mais aussi, pour une mission spécifique, d’intégrer les éventuelles dépenses à consentir pour l’achat du matériel, les déplacements, l’hébergement ou les repas.

Le portage salarial offre un avantage sur ce point : vous vous contentez de fixer un tarif journalier (ou horaire) moyen et vous laissez la société de portage s’occuper du reste. Elle vous verse ensuite un salaire qu’il est possible de lisser sur plusieurs mois pour un maximum de sécurité. Cela en fait une option très pratique pour devenir illustrateur freelance.

Comment trouver ses premiers clients comme illustrateur libre ?

Tout est prêt. Il vous reste une chose à faire : trouver des clients. Votre toute première mission comme illustrateur qui travaille à son compte marquera le coup d’envoi de votre activité. Mais comment s’y prendre ? Voici quelques conseils.

  • Préparez un portfolio, véritable « CV » de l’illustrateur. Il vous permet de montrer ce que vous savez faire, et aux futurs clients d’évaluer la qualité de vos travaux et votre style. Incontournable pour toute personne désireuse de devenir illustrateur freelance, ce portfolio peut être mis à disposition sur un support numérique et/ou imprimé sur papier.
  • Inscrivez-vous sur les plateformes de freelances. Elles sont très populaires auprès des affranchis comme des entreprises, qui y cherchent des talents pour répondre à leurs besoins. Certaines de ces plateformes sont spécialisées dans le graphisme et le design, comme Graphiste.com, 99designs, Talents Around ou Creads.
  • Utilisez les supports digitaux : créez un site web qui vous servira de vitrine et publiez des contenus sur les réseaux sociaux pour vous faire connaître.
  • Mobilisez votre réseau, par exemple des clients satisfaits de vos interventions comme salarié, des collègues de bureau, ou d’anciens camarades de formation. 

Devenir illustrateur freelance, c’est un projet qui ne s’improvise pas. Prenez le temps de bien réfléchir aux meilleures solutions en fonction de votre situation et de vos perspectives, choisissez avec soin la charte juridique qui encadrera votre activité, fixez vos tarifs en tenant compte de tous les paramètres essentiels, et actionnez les bons leviers pour trouver vos premiers clients.

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