La plupart des porteurs de projets choisissent le régime micro-entrepreneur en raison des nombreux avantages que celui-ci leur offre. Avec la franchise en base de TVA, par exemple, ils ne facturent pas la TVA à leurs clients tant que leur chiffre d’affaires ne dépasse pas un certain seuil. Sous certaines conditions, ils ont aussi la possibilité de choisir le versement fiscal libératoire. Dans cet article, nous allons vous expliquer en détail le fonctionnement de la TVA pour les micro-entreprises.
La TVA ou Taxe sur la Valeur Ajoutée est un impôt indirect que l’Etat ne prélève pas directement. L’entreprise le collecte auprès de ses clients via les biens vendus ou ses prestations de services et le renverse à l’Etat par la suite. Cependant, cette règle ne s’applique pas aux profils micro-entrepreneurs. Avec un chiffre d’affaires annuel ne dépassant pas le seuil fixé (selon le type d’activité), ces derniers sont dispensés de TVA sur les ventes ou prestations de services qu’elles auraient réalisées.
Aussi, aucune TVA ne s’affiche sur les factures que les micro-entreprises remettent à leurs clients. Par contre, la mention « TVA non applicable, article 293 B du CGI » doit s’y afficher. Pour une micro-entreprise exerçant des activités de commerce ou de prestations d’hébergement, le seuil de la TVA est de 91 900 €. Il est de 36 800 € pour les micro-entreprises exerçant des activités de services et les professions libérales relevant des BNC et des BIC.
Pour y voir plus clair, prenons l’exemple d’un micro-entrepreneur exerçant une activité artisanale dont le seuil de base est de 36 800 € tandis que le seuil majoré est de 39 100 €. Si le micro-entrepreneur réalise un CA de 30 000 €, il est automatiquement exonéré de TVA. Ce sera aussi le cas avec un CA de 37 000 €. Par contre, un dépassement du seuil de base pour la deuxième année consécutive nécessite la facturation de la TVA dès le début de l’année. Si le CA du micro-entrepreneur dépasse le seuil majoré, la facturation de la TVA commence dès le début du mois de dépassement.
Lorsque le micro-entrepreneur n’est plus exonéré de TVA, il doit faire une déclaration à l’administration fiscale. Pour ce faire, il doit passer sur le site des impôts où il pourra activer son compte professionnel. Il faudra ensuite s’adresser au Service des Impôts des Entreprises pour obtenir un numéro de TVA puis choisir un régime d’imposition.
Si le micro-entrepreneur choisit le régime simplifié, la déclaration de sa TVA doit avoir lieu avant le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai de l’année N+1. Le paiement se fera en juillet et en décembre, sauf si la TVA est inférieure à 1000 €. Dans le cas du régime réel normal, le micro-entrepreneur doit déclarer la TVA tous les mois. Par contre, il peut le faire tous les trois mois si le montant annuel à verser est de 4000 € au maximum.
Une micro-entreprise qui n’est plus exonérée de TVA doit la facturer sur les biens ou services fournis à ses clients. Elle doit alors faire attention aux taux de TVA applicables selon la nature de ses produits ou services.
Il existe 4 taux de TVA en vigueur en France :
Quand l’entreprise est assujettie à la TVA, le dirigeant ou l’entrepreneur individuel doit faire sa déclaration de TVA selon le régime applicable. Celle-ci se fera via le formulaire Cerfa n° 3310-CA3 pour le régime réel normal ou mini-réel. Pour ce qui est du régime simplifié, la déclaration se fera via le Cerfa n° 3517-S-CA12. Vous devez renseigner la TVA collectée, la TVA déductible et la TVA nette pour faire la déclaration correctement.
Hormis ce formulaire d’immatriculation, vous devez aussi communiquer d’autres documents pour faire l’inscription : copie des statuts, extrait du registre de commerce, attestation d’assujettissement à la TVA, preuve de l’activité sur le territoire du pays concerné et une procuration au cas où vous feriez intervenir un mandataire fiscal. En général, vous devez recevoir votre numéro de TVA dans un délai de 1 mois après le dépôt de votre dossier.
Le statut de micro-entreprise n'exempte pas son propriétaire d’impôts.
Lancer une micro-entreprise dans le domaine de la couture est une entreprise gratifiante, vous permettant de mettre en valeur vos compétences
Opter pour la démission en vue de créer sa propre micro-entreprise ouvre la voie à une aventure entrepreneuriale prometteuse, bien que parsemée de défis.
Le régime de micro-entreprise présente de nombreux avantages. Voyons commennt il s'allie avec l'ARC.
Cette démarche n'est pas anodine et comporte des implications administratives et juridiques à considérer.
Le Kbis est un document officiel qui atteste de l'existence juridique d'une entreprise en France.