5 conseils pour décrocher un prêt immobilier quand on est freelance

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Charlyne L.
Team leader RH
Première salariée de chez Embarq. En tant que pionnière de cette aventure, mon rôle va au-delà de la gestion des ressources humaines ; il s'étend à l'accompagnement des consultants et au management de mon équipe.

Ebook: Portage salarial vs autres statuts : comparatif

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Obtenir un prêt immobilier quand on est freelance paraît souvent difficile, voire hors de portée. Dossiers jugés complexes, banques frileuses, peur d’essuyer un refus… Beaucoup d’indépendants pensent que leur statut pourrait compromettre leur projet d’achat. Pourtant, un travailleur indépendant peut tout à fait convaincre une banque, à condition de respecter certaines conditions et de présenter un dossier vraiment solide.

En tant que freelance, consultant ou manager de transition, vous devez rassurer votre interlocuteur sur trois points : la stabilité de vos revenus, votre capacité de remboursement et la bonne gestion de votre activité professionnelle. Le portage salarial peut d’ailleurs devenir un atout décisif pour transformer un profil jugé « risqué » en profil rassurant, proche de celui d’un salarié classique.

Dans cet article, on décortique les exigences des établissements financiers, les critères d’acceptation d’un crédit immobilier pour indépendant et les leviers concrets pour renforcer votre dossier : apport personnel, gestion de compte, choix du statut, stratégie de portage salarial, etc.

Pourquoi les freelances inquiètent encore les banques

Les banques fonctionnent toujours avec une grille de lecture pensée pour le CDI : salaire identique chaque mois, fiche de paie, assurance chômage, mutuelle d’entreprise, épargne salariale… Face à cette norme, le profil du freelance reste souvent perçu comme plus incertain.

Les revenus sont jugés trop fluctuants. Même avec un chiffre d’affaires confortable, les variations mensuelles peuvent faire peur : une très bonne année ne garantit pas une année suivante aussi stable. Ce manque de régularité complique l’estimation de votre capacité de remboursement sur 15 ou 20 ans.

Autre point sensible : les garanties standardisées sont moins nombreuses. Un salarié bénéficie de dispositifs automatiques (assurance chômage, prévoyance, retraite complémentaire). Un indépendant doit lui-même mettre en place ces protections et prouver qu’il est couvert en cas d’arrêt d’activité.

La bonne nouvelle, c’est que les mentalités évoluent. Le nombre de freelances augmente, les banques développent des outils d’analyse plus fins et certains établissements sont désormais spécialisés sur les profils indépendants. Emprunter reste plus exigeant que pour un CDI, mais ce n’est plus mission impossible si vous savez comment présenter votre situation.

Les conditions pour obtenir un prêt immobilier en étant freelance

Pour accorder un crédit immobilier, une banque cherche avant tout à limiter le risque de non-remboursement. Elle va donc passer au crible plusieurs éléments : niveau de revenu, ancienneté de l’activité, charges courantes, apport personnel, secteur d’activité, gestion de vos comptes, etc.

La capacité de remboursement est le premier point étudié. Elle se calcule à partir :

  • de vos revenus nets moyens sur les deux ou trois dernières années (chiffre d’affaires moins charges),
  • de votre apport personnel, idéalement entre 10 et 20 % du prix du bien,
  • de vos charges fixes (loyer, crédits en cours, pensions, leasing, etc.),
  • du respect du taux d’endettement maximal, en général 35 % des revenus.

Avant même de visiter des biens, il est donc utile de simuler votre capacité d’emprunt avec un courtier ou un simulateur en ligne. Vous adaptez ainsi votre projet à la réalité de votre situation financière et vous arrivez en banque avec une demande cohérente.

La stabilité des revenus est ensuite observée de très près. Là où un salarié présente trois bulletins de paie, un freelance doit fournir :

  • ses derniers avis d’imposition,
  • éventuellement les bilans et comptes de résultat s’il exerce en société,
  • des relevés de compte professionnels et personnels sur plusieurs mois.

Ce que la banque cherche à vérifier, c’est l’existence d’une trajectoire globale stable ou croissante, même si les montants varient d’un mois à l’autre.

L’ancienneté de l’activité est un autre signal fort. Beaucoup d’établissements bancaires apprécient au moins trois ans d’activité indépendante pour estimer qu’une entreprise est réellement installée. Une activité récente n’est pas rédhibitoire, mais elle demandera davantage de preuves de solidité (clients récurrents, contrats longs, pipeline de missions).

Enfin, le secteur d’activité joue aussi son rôle. Les métiers du digital, du conseil, de l’IT, de l’ingénierie ou du management de transition sont souvent perçus comme porteurs, avec une demande constante et de bons niveaux de rémunération. D’autres secteurs plus saisonniers ou plus exposés aux crises peuvent être jugés plus fragiles. Si vous êtes dans un secteur dynamique, mettez-le en valeur ; si vous exercez dans un domaine plus instable, compensez par un apport solide, une clientèle diversifiée et une trésorerie bien gérée.

Constituer un dossier de prêt immobilier vraiment solide

Pour un freelance, le dossier de crédit doit être encore plus structuré que pour un salarié. L’objectif : prouver, point par point, que vous êtes capable de rembourser dans la durée et que vous gérez votre activité comme une vraie entreprise.

Un dossier complet comprend généralement :

  • trois ans de bilans comptables et de comptes de résultat, ou à défaut votre livre de recettes,
  • les avis d’imposition des trois dernières années,
  • les statuts de votre société si vous êtes en SASU, EURL, etc.,
  • les relevés de compte professionnels et personnels sur les six derniers mois,
  • un récapitulatif de votre patrimoine : épargne, assurance-vie, placements, éventuels biens déjà détenus,
  • vos fiches de paie si vous êtes salarié de votre propre structure.

Pour faciliter le travail du conseiller, il est très efficace d’ajouter une page de synthèse qui présente :

  • votre métier et votre secteur,
  • l’historique de votre chiffre d’affaires,
  • vos principaux clients et la part de chacun,
  • la description de votre projet d’achat (type de bien, budget, localisation, apport).

Cette note montre que vous pilotez votre activité avec sérieux et que vous maîtrisez votre situation financière.

Apport personnel et gestion de compte : deux signaux clés pour la banque

Au-delà des chiffres, la banque observe la manière dont vous gérez votre argent. Deux éléments pèsent particulièrement lourd : l’apport et l’historique bancaire.

Un apport personnel d’au moins 10 % du prix du bien (frais de notaire inclus) est souvent considéré comme un minimum. Un apport de 15 à 20 % renforce considérablement votre dossier : il réduit le montant à financer, rassure sur votre capacité à épargner et peut permettre de négocier un meilleur taux. Une donation familiale déclarée peut venir compléter cet apport si besoin.

Les six derniers mois de relevés de compte en disent long sur vos habitudes. Des découverts fréquents, des crédits à la consommation ou des dépenses impulsives peuvent fragiliser votre profil, même avec un bon chiffre d’affaires. À l’inverse, un compte bien tenu, avec une épargne régulière, même modeste, renforce votre crédibilité.

Une bonne stratégie consiste à « préparer le terrain » plusieurs mois avant la demande de crédit : éviter les découverts, lisser les dépenses, mettre de côté tous les mois et solder autant que possible les petits crédits en cours.

Mettre en avant son profil d’emprunteur indépendant

Les banques ne se limitent plus à la simple lecture des documents comptables. Elles veulent comprendre comment vous fonctionnez en tant que professionnel indépendant.

Il est donc utile d’anticiper quelques questions :

  • Avez-vous un ou plusieurs gros clients ?
  • Travaillez-vous sur des missions longues ou courtes ?
  • Comment gérez-vous les périodes creuses ?
  • Disposez-vous d’une épargne de sécurité de quelques mois de charges ?

Préparer des réponses structurées permet de valoriser votre activité : références clients, renouvellements de contrats, spécialisation claire, positionnement premium, organisation de votre trésorerie… Vous ne présentez plus seulement un dossier de chiffres, mais une véritable stratégie de gestion de carrière.

Portage salarial : transformer un profil freelance en profil salarié rassurant

Le portage salarial est un statut hybride qui permet de rester indépendant tout en bénéficiant de la protection sociale d’un salarié. Vous trouvez vos missions, fixez vos tarifs, mais c’est la société de portage qui facture vos clients et vous verse un salaire mensuel.

Pour une banque, ce statut change tout. Au lieu d’analyser uniquement des factures et un livre de recettes, le conseiller dispose :

  • d’un contrat de travail (souvent un CDI de portage),
  • de fiches de paie régulières,
  • d’une attestation de salaire et de revenus annuels,
  • de garanties associées au salariat : assurance maladie, prévoyance, retraite, parfois assurance chômage.

Votre profil se rapproche alors fortement de celui d’un salarié, avec en plus un niveau de rémunération souvent supérieur grâce à votre expertise. La lecture du dossier est plus simple, la notion de régularité de revenu est plus évidente et la perception du risque diminue.

Avec une société comme Embarq, les consultants bénéficient par exemple :

  • de frais de gestion transparents de 6 % plafonnés à 600 € par mois,
  • d’une RC Pro, d’une mutuelle et d’une prévoyance incluses,
  • d’un accompagnement pour optimiser la structure de rémunération,
  • d’un récapitulatif annuel clair des revenus, très apprécié des banques.

Un CDI de portage salarial peut ainsi devenir un véritable accélérateur pour obtenir un prêt immobilier freelance. En plus, la possibilité de se faire rembourser des frais professionnels renforce le revenu net et donc la capacité d’emprunt.

Domicilier ses revenus dans la banque d’emprunt : un argument de négociation

On l’oublie souvent, mais le prêt immobilier est aussi un produit d’appel pour les banques. Les intérêts du crédit ne sont pas leur seule source de revenus ; ce qui les intéresse, c’est la relation de long terme : compte courant, épargne, assurance habitation, placements…

Proposer de domicilier vos revenus professionnels et personnels dans la banque qui vous prête de l’argent peut faire pencher la balance en votre faveur. Vous montrez que vous vous engagez dans la durée, que vous êtes prêt à centraliser vos flux financiers et à devenir un client « intéressant ».

Cette domiciliation peut vous permettre de négocier :

  • un meilleur taux d’intérêt,
  • des frais de dossier réduits,
  • ou encore des conditions avantageuses sur l’assurance emprunteur.

À retenir pour réussir votre prêt immobilier freelance

Devenir propriétaire quand on est freelance demande plus de préparation que pour un salarié, mais ce n’est plus un rêve inaccessible. En comprenant le fonctionnement des banques et en travaillant vos points forts, votre statut d’indépendant peut même devenir un avantage.

Les clés à garder en tête :

  • un dossier clair, complet et bien présenté,
  • un apport personnel solide et une gestion de compte irréprochable,
  • une mise en avant intelligente de votre activité et de votre secteur,
  • l’utilisation du portage salarial, idéalement en CDI, pour apporter stabilité et lisibilité,
  • la domiciliation de vos revenus dans la banque prêteuse pour renforcer la relation.

Avec une stratégie réfléchie, un accompagnement adapté et une bonne dose d’organisation, votre projet de prêt immobilier freelance a toutes les chances d’aboutir dans de bonnes conditions.

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