5 conseils pour décrocher un prêt immobilier quand on est freelance

prêt immobilier
Détails de publication
Charlyne L.
Team leader RH
Première salariée de chez Embarq. En tant que pionnière de cette aventure, mon rôle va au-delà de la gestion des ressources humaines ; il s'étend à l'accompagnement des consultants et au management de mon équipe.

Ebook: Portage salarial vs autres statuts : comparatif

Télécharger le E-Book -->
Naviguez sur nos réseaux :
Sommaire

Simulation

Calculez vos revenus ou votre taux journalier moyen en portage salarial avec Embarq.
Simuler mon revenu

Obtenir un prêt immobilier quand on est freelance paraît souvent difficile, voire hors de portée. Dossiers complexes, banques frileuses, peur d’essuyer un refus… Vous n’êtes pas seul à penser que votre statut pourrait compromettre votre projet immobilier. Pourtant, il est tout à fait possible d’emprunter en tant qu’indépendant – à condition de présenter un profil rassurant et de bien préparer son dossier.

Dans cet article, nous vous guidons pas à pas pour anticiper les réticences des banques et mettre toutes les chances de votre côté pour l'achat d'un bien immobilier. 

Vous découvrirez :

  • Pourquoi les freelances font peur aux banques
  • Quels sont les critères d’obtention d’un crédit immobilier 
  • Et surtout, 5 conseils concrets pour prouver votre solvabilité individuelle et faire avancer votre demande dans la bonne direction (optimiser son dossier, fournir le bon apport, domicilier ses revenus, etc.) 

Le portage salarial peut même devenir un atout décisif pour obtenir un prêt immobilier en tant que freelance. On vous explique pourquoi ici !

Pourquoi est-ce plus compliqué d’obtenir un prêt immobilier quand on est freelance ?

Quand on est freelance, décrocher un crédit immobilier peut vite se transformer en parcours du combattant. Et pour cause : près de 60 % des travailleurs indépendants voient leur demande de financement refusée dès le premier essai. Et 47 % des auto-entrepreneurs doivent présenter trois dossiers avant de décrocher un prêt. 

La raison ? Les banques fonctionnent encore selon un modèle traditionnel, qui valorise avant tout la stabilité du CDI. Le profil du freelance, aussi compétent et structuré soit-il, reste donc perçu comme “à risque”.

Des revenus fluctuants et garanties perçues comme plus faibles

Les revenus irréguliers, typiques des activités indépendantes, inquiètent les établissements prêteurs. Même si votre chiffre d’affaires annuel est élevé, la variabilité mensuelle complique l’analyse de votre capacité de remboursement. 

Autre point de friction : l’absence de garanties standardisées. Un salarié dispose souvent d’un contrat long terme, d’une mutuelle d’entreprise, et parfois même d’une épargne salariale. Or lorsque vous êtes indépendant, votre activité peut prendre fin plus facilement et les indemnités proposées en cas d’inactivité sont faibles, voire inexistantes.

Les freelance doivent donc compenser cette absence par : 

  • un bon apport personnel (10 % minimum du montant emprunté) ;
  • un historique bancaire irréprochable (pas de découvert, une épargne régulière) ;
  • et idéalement, des bilans comptables positifs sur plusieurs années.

Les mentalités autour du prêt immobilier freelance évoluent

Heureusement, le vent tourne. Le nombre de freelances a explosé ces dernières années. Autre évolution importante : l’amélioration des outils d’analyse de revenus qui permettent aujourd’hui une évaluation plus fine des profils.

Résultat, de plus en plus de banques (notamment les néobanques et les établissements de crédit spécialisés) s’adaptent à ces profils. Décrocher un prêt immobilier en tant que freelance reste donc complexe, mais ce n’est pas mission impossible. 

Cela demande simplement de comprendre les critères des banques et de savoir se positionner comme un emprunteur crédible.

Conditions d'obtention d'un prêt immobilier quand on est freelance : les principales exigences des banques

Pour mettre toutes les chances de votre côté, il faut d’abord comprendre comment pense une banque. Son objectif n’est pas de refuser par principe, mais de limiter les risques. Elle veut s’assurer que vous serez en mesure de rembourser vos mensualités, sans incident, sur 15 ou 20 ans.

Autrement dit, plus vous parvenez à rassurer, plus votre dossier est rassurant. La bonne stratégie, c’est de parler le même langage que votre banque : celui de la stabilité, de la régularité, et d’une gestion financière saine

La capacité d’emprunt : le point de départ

Premier indicateur étudié : votre capacité d’emprunt. Elle dépend de plusieurs éléments combinés :

  • Vos revenus nets moyens, sur les 2 ou 3 dernières années.
  • Un apport personnel représentant au moins 10 à 20 % du montant du bien.
  • Vos charges fixes mensuelles (loyer actuel, crédit voiture, pension, etc.).
  • Le respect du taux d’endettement maximal fixé à 35 % des revenus. 

Le bon réflexe à adopter pour obtenir un emprunt immobilier quand on est freelance : simuler sa capacité d’emprunt en amont avec un courtier  en crédit ou via un simulateur en ligne. Cela permet d’adapter son projet immobilier à la réalité de sa situation financière — et d’éviter les mauvaises surprises lorsque vous serez face à votre banquier.

La stabilité des revenus : un critère essentiel pour les freelances

Pour accorder un prêt, la banque doit donc pouvoir évaluer votre taux d’endettement, plafonné à 35 % de vos revenus mensuels.  Pour une personne salariée, c’est simple : les bulletins de paie suffisent. Mais pour un freelance c’est plus complexe : les revenus sont irréguliers, parfois saisonniers, et nécessitent une analyse approfondie des bilans ou des avis d’imposition.

Mais attention : la régularité ne signifie pas des revenus identiques chaque mois. Ce que la banque attend, c’est une tendance claire, avec des fluctuations (qui sont normales pour les auto-entrepreneurs) mais un niveau global de revenus stable, voire croissant.

Notre astuce : présentez vos recettes de manière lisible dans un seul et même document . Un tableau de vos revenus sur les 24 derniers mois, par exemple, peut faire toute la différence auprès de votre banquier. Accompagnez-le de vos trois avis d’imposition les plus récents et, si possible, d’un résumé de vos bilans positifs. Un profil qui montre une activité professionnelle régulière et maîtrisée rassure et crédibilise votre demande.

L’ancienneté de l’activité : signal de solidité pour un établissement bancaire

L’un des premiers critères étudiés par les banquiers, c’est la pérennité de votre activité. En pratique, cela se traduit par une exigence simple : au moins trois années d’exercice professionnel. Pourquoi trois ? Parce que c’est souvent à partir de cette durée qu’une activité est jugée viable et installée.

La banque veut s’assurer que votre entreprise n’est pas en phase d’essai, mais qu’elle a trouvé son rythme. Si les premiers mois ont été calmes — peu ou pas de chiffre d’affaires — l’analyse portera sur les trois dernières années réellement actives.

Plus votre activité semble solide et durable, plus elle inspire confiance à un établissement prêteur.

L’impact du secteur d’activité : un facteur souvent sous-estimé

Lorsque vous présentez votre dossier, la banque ne s’arrête pas à votre statut de freelance. Elle prend aussi en compte le secteur dans lequel vous évoluez, car tous n’offrent pas le même niveau de pérennité ou de perspectives à long terme.

Certains secteurs sont perçus comme plus solides ou porteurs : le développement web, le conseil en management, l’ingénierie ou encore les métiers techniques bénéficient d’une demande constante et d’un bon niveau de rémunération. À l’inverse, les secteurs d'activité plus saisonniers ou exposés à des risques conjoncturels (événementiel, spectacle, etc.) peuvent inquiéter votre banquier.

5 bonnes pratiques pour devenir propriétaire quand on est freelance

Vous connaissez désormais les points de vigilance des banques, mais aussi les leviers qui les rassurent. Il est temps de passer à l’action. Préparer votre dossier intelligemment, anticiper les objections et valoriser votre profil sont autant de clés pour transformer une demande fragile en dossier solide.

Voici 5 conseils concrets pour optimiser vos chances d’obtenir un prêt immobilier — même sans CDI.

Préparer un dossier clair avec tous les documents financiers

En tant que freelance, votre dossier doit être plus structuré et complet que celui d’un salarié. Votre objectif : faciliter le travail du conseiller bancaire qui va étudier votre situation financière et lui apporter, en un seul coup d’œil, toutes les garanties qu’il recherche.

Pour cela, vous devez rassembler un dossier lisible et rassurant. Il doit impérativement contenir :

  • Vos bilans comptables (3 ans si possible) et comptes de résultat ;
  • Vos avis d’imposition des trois années passées ;
  • Vos statuts juridiques si vous êtes en société (SASU, EURL…) ;
  • Vos relevés de comptes bancaires, personnels et professionnels, sur les 6 derniers mois ;
  • Un point sur votre patrimoine (épargne, assurance-vie, autres biens immobiliers) ;
  • Et si vous êtes salarié de votre société (SAS/SASU), vos fiches de paie.

Bonus : créez une note de synthèse d’une page résumant votre activité, vos entrées d'argent et votre projet immobilier. Cela montre votre sérieux et professionnalise votre démarche.

Rassurer la banque avec un apport et un historique bancaire irréprochables

Un bon dossier de demande de crédit bancaire, c’est aussi une question de confiance. L’apport personnel et la gestion de vos comptes sont deux signaux forts que la banque observe avec attention.

  • L’apport : Il est généralement recommandé de fournir au moins 10 % du montant du bien, mais si vous pouvez aller au-delà (15, 20 %), vous maximisez vos chances. Cela réduit le risque pour la banque et montre que vous savez épargner.
    Vous avez des proches qui souhaitent vous aider ? Une donation familiale — déclarée auprès d'un notaire — peut compléter utilement votre apport avant de solliciter un prêt.
  • Les comptes bancaires révèlent quant à eux votre rigueur financière. Si vous êtes régulièrement à découvert (et même si vous avez un bon chiffre d'affaires), votre dossier de prêt immobilier freelance sera mal vu. À l’inverse, un compte bien tenu, avec une épargne régulière, même modeste, envoie un message positif.

Astuce pratique : Pendant les 6 mois qui précèdent votre demande, veillez à éviter les découverts, à mettre de côté chaque mois et à limiter les dépenses superflues. Cela montre à la banque que vous saurez gérer vos mensualités avec discipline.

Anticiper les questions de la banque et mettre en avant son profil emprunteur

Les banques vont scruter votre dossier pour détecter les risques. Anticipez leurs questions en préparant des réponses claires sur votre activité, votre clientèle, et la régularité de vos revenus. Mettez en avant votre expérience, des références clients solides et tout élément prouvant la pérennité de votre activité.

N’hésitez pas à expliquer votre organisation financière, vos projets à moyen terme, et comment vous gérez les périodes creuses. Cela transforme votre profil en un dossier rassurant, et facilite l’accord de votre prêt.

Le portage salarial comme accélérateur d’obtention de prêt

Le portage salarial est un statut hybride qui combine la liberté du freelance avec la sécurité du salariat. En pratique : le travailleur indépendant va signer un contrat avec une société de portage, qui facture ses clients et lui verse tous les mois un salaire. 

Le principal avantage qu'offre cette solution est qu'elle vous permet de bénéficier des mêmes garanties qu’un salarié classique : 

  • couverture sociale (assurance maladie, retraite et chômage), 
  • prévoyance (en cas d’accident ou d’invalidité), 
  • congés payés, etc.

Ce statut prouve donc aux banques la solidité de votre situation professionnelle et financière, un critère très important lorsque vous présentez un dossier de prêt immobilier. En effet, le portage salarial vous permet de présenter un revenu fixe et régulier, plus rassurant que des revenus fluctuants habituellement perçus en indépendant. Sans oublier qu’il est généralement adopté par des freelances expérimentés, assurés de trouver des missions bien rémunérées.

Pour maximiser cet avantage, il est avisé de privilégier un contrat en CDI avec votre société de portage. Ce type de contrat est en effet bien perçu par les banques, qui y voient une preuve de stabilité financière sur le long terme. Pour preuve : 60 % des propriétaires ont un CDI contre 46 % pour les autres actifs. 

En tant que salarié porté, vous pouvez également augmenter votre salaire net en vous faisant rembourser vos frais professionnels, ce qui améliore votre revenu imposable et votre capacité d’emprunt. Cette optimisation joue aussi sur la couverture sociale et renforce la crédibilité financière de votre dossier.

Pour finir, votre partenaire vous fournit un récapitulatif annuel clair de vos revenus, ce qui facilite la constitution du dossier à la banque et renforce la confiance de l’établissement prêteur. 

En résumé, le portage, surtout en CDI, est un véritable levier pour sécuriser un prêt immobilier en freelance.

Domicilier ses revenus dans la banque d’emprunt pour optimiser son dossier

Peu de freelances en ont conscience, mais le prêt immobilier est souvent un produit d’appel pour les banques. Les intérêts générés par le crédit représentent une part modeste de leurs revenus. Leur véritable objectif est de vous attirer comme client sur le long terme.

Domicilier vos revenus dans la banque prêteuse crée un lien financier durable : ouverture de comptes, produits d’épargne, assurances… Autant d’opportunités pour la banque de développer sa relation commerciale avec vous.

Plus vos revenus domiciliés sont importants, plus votre profil devient attractif. Proposer cette domiciliation est donc un levier à ne pas négliger lors de la négociation de votre prêt. C’est une preuve de confiance et d’engagement qui peut faciliter l’obtention et les conditions de votre crédit immobilier.

Devenir propriétaire quand on est freelance présente certe des difficultés, mais qui sont loin d'être impossibles à surmonter. En comprenant les attentes des banques et en soignant votre dossier, vous mettez toutes les chances de votre côté. 

Pour résumer :

  • Soignez la préparation de votre dossier, clair et complet.
  • Constituez un apport personnel solide et montrez une gestion bancaire saine.
  • Soyez prêt à répondre aux questions en valorisant votre parcours et votre activité.

  • Pensez au statut de salarié porté (en particulier avec un CDI) comme gage de sécurité professionnelle.
  • Enfin, domiciliez vos revenus chez votre banque pour renforcer votre profil.

Découvrez aussi :

22/10/2025

Portage salarial commerce : guide complet (fonctionnement, coûts, missions, différences avec le portage commercial)

Portage salarial commerce : comment ça marche, quels coûts, quelles missions et quelle différence avec le portage commercial. Guide pratique + simulateur Embarq.

Lire l'article
10/9/2025

Comité d’entreprise pour indépendants : comment accéder aux avantages du CSE sans être salarié ?

Indépendant ou freelance ? Découvrez comment accéder aux avantages d’un CSE (réductions, mutuelle, loisirs) grâce à des solutions adaptées.

Lire l'article
10/9/2025

Portage salarial et retraite : le guide pour les actifs et retraités

Découvrez comment le portage salarial vous permet de cotiser à la retraite, cumuler pension et missions, et sécuriser votre revenu. Avantages, conditions et conseils.

Lire l'article
29/7/2025

PER pour les indépendants : quelle déduction fiscale ?

Freelance ou indépendant ? Profiter du PER pour réduire ses impôts grâce à la déduction fiscale et préparer sa retraite efficacement.

Lire l'article
29/7/2025

Quelles sont les meilleures plateformes freelance en 2025 ?

Découvrez les meilleures plateformes freelance pour décrocher des missions en 2025 et les critères pour choisir celle qui correspond à votre profil.

Lire l'article
22/7/2025

Comment trouver des clients quand on est freelance ?

Comment trouver des clients en freelance ? Les leviers d’acquisition à utiliser en tant que consultant senior pour attirer vos clients cibles.

Lire l'article