AccueilGuide des impôts
Taux IS

Qui est concerné par l'IS ?

Businessman working and writing notes in officeby JESHOOTS.COM
Détails de publication
Naviguez sur nos réseaux :

Sommaire

Il s'agit d'une forme d'imposition spécifiquement conçue pour les entreprises et les entités juridiques opérant sur le marché. Comprendre l'impôt sur les sociétés nécessite une exploration approfondie des mécanismes complexes qui le sous-tendent, des règles et des réglementations qui le guident, ainsi que de son impact sur les entreprises et l'économie dans son ensemble. Cette introduction vise à jeter les bases de cette compréhension en explorant les principes fondamentaux de l'impôt sur les sociétés, ses objectifs, et les diverses facettes qui le rendent incontournable pour toute entreprise évoluant dans un environnement fiscal.

1. Qui est concerné par l'IS 

L'impôt sur les sociétés (IS) concerne généralement les sociétés et les entités juridiques exerçant une activité lucrative.

Voici les principales catégories d'entités concernées par l'IS :

  • Les sociétés commerciales : les sociétés par actions, les sociétés à responsabilité limitée (SARL), les sociétés en commandite par actions et d'autres formes de sociétés commerciales sont généralement assujetties à l'impôt sur les sociétés.
  • Les Entreprises Individuelles à Responsabilité Limitée (EIRL) : Dans certaines juridictions, une entreprise individuelle peut choisir le statut d'Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée, ce qui la soumet alors à l'IS.
  • Les Associations et Fondations Exerçant une Activité Économique : Si une association ou une fondation réalise des activités lucratives, elle peut également être assujettie à l'impôt sur les sociétés.
  • Les Groupements d'Intérêt Économique (GIE) : Les GIE, qui regroupent des personnes morales dans le but de développer une activité économique commune, peuvent être soumis à l'IS. 

Les entreprises concernées par l'IS peuvent opter pour l'impôt sur le revenu (IR) à la place. Cette option est possible pour les entreprises individuelles, les sociétés de personnes (sociétés en nom collectif, sociétés en commandite simple) et les sociétés civiles non commerciales. 

Le taux de l'IS est de 25 %, sauf pour les PME qui bénéficient d'un taux réduit de 15 % sur la première tranche de leur bénéfice.

L'IS est un impôt important pour le budget de l'État français. En 2022, il a rapporté 149,2 milliards d'euros, soit environ 11 % des recettes fiscales totales. 

L'impôt sur les sociétés (IS) présente des avantages pour les entreprises :

  • Un taux d'imposition fixe : le taux de l'IS est de 25 %, sauf pour les PME qui bénéficient d'un taux réduit de 15 % sur la première tranche de leur bénéfice. Cela permet aux entreprises de connaître à l'avance le montant de l'impôt qu'elles devront payer.
  • La possibilité de déduire les charges : les entreprises peuvent déduire de leur bénéfice imposable les charges qu'elles ont engagées dans le cadre de leur activité, telles que les frais de personnel, les frais de location, les frais de communication, etc. Cela permet de réduire le montant de l'impôt dû.
  • La possibilité de reporter les déficits : les entreprises qui réalisent un déficit peuvent le reporter sur les exercices suivants. Cela permet de réduire l'impôt dû sur les bénéfices réalisés ultérieurement. 

L'IS avance également des inconvénients :

  • Un taux d'imposition plus élevé que l'impôt sur le revenu : le taux de l'IS est généralement plus élevé que le taux de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Cela peut être un inconvénient pour les entreprises dont les associés sont des personnes physiques.
  • Une imposition des bénéfices au niveau de l'entreprise : les bénéfices réalisés par une entreprise sont imposés au niveau de l'entreprise, même s' ils sont ensuite distribués aux associés. Cela peut être un inconvénient pour les entreprises qui souhaitent réinvestir leurs bénéfices. 

2. Quelle type d'imposition pour les entreprises

Il existe différents types d'impositions auxquels les entreprises peuvent être assujetties, et cela dépend souvent de la structure juridique de l'entreprise, de la nature de ses activités, et de la juridiction dans laquelle elle opère. Voici quelques-uns des types d'imposition les plus courants pour les entreprises :

  • Impôt sur les Sociétés (IS) : comme mentionné précédemment, l'IS est un impôt spécifiquement conçu pour les sociétés et les entités juridiques. Il est généralement calculé sur le bénéfice net de l'entreprise, après déduction des dépenses admissibles.
  • Impôt sur le Revenu des Personnes Morales (IRPM) : dans certaines juridictions, au lieu de l'IS, il peut exister un impôt sur le revenu des personnes morales qui est appliqué aux bénéfices des entreprises.
  • Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : la TVA est une taxe sur la consommation qui peut être applicable aux biens et services fournis par une entreprise. Elle est généralement collectée à chaque étape de la chaîne de production et de distribution.
  • Impôt foncier : les entreprises détenant des biens immobiliers, tels que des locaux commerciaux, peuvent être assujetties à un impôt foncier sur la valeur de ces biens.
  • Cotisations Sociales Patronales : dans certaines juridictions, les entreprises peuvent être tenues de verser des cotisations sociales patronales pour financer la sécurité sociale et d'autres prestations sociales.
  • Taxe Professionnelle ou Taxe sur l'Activité Économique : certains pays imposent une taxe sur l'activité économique des entreprises, souvent basée sur leur chiffre d'affaires ou d'autres indicateurs d'activité.
  • Impôts Locaux et Municipaux : en plus de l'impôt foncier, les entreprises peuvent être assujetties à divers impôts locaux et municipaux, selon la juridiction. 

En plus de l'IS et de l'IR, les entreprises peuvent également être soumises à d'autres impôts, tels que :

  • La contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) : c’est un impôt social qui frappe les bénéfices des entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 7,63 millions d'euros.
  • La cotisation foncière des entreprises (CFE) : c’est un impôt local qui frappe les entreprises en fonction de la valeur locative de leurs locaux.
  • La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : c’est un impôt indirect qui frappe la consommation de biens et de services.

Le choix du type d'imposition le plus adapté à une entreprise dépend de sa forme juridique, de son activité, de son chiffre d'affaires et de sa situation financière.

Il est important de souligner que la structure fiscale peut varier considérablement d'un pays à l'autre, et même au sein d'un même pays en fonction de la région. Les entreprises doivent donc se conformer aux lois fiscales applicables à leur situation spécifique. En outre, la gestion fiscale des entreprises peut être complexe, et de nombreuses entreprises font appel à des professionnels de la fiscalité pour s'assurer de respecter les obligations fiscales tout en optimisant leur situation financière. 

3. Comment paye-t-on les impôts de son entreprise? 

Le paiement des impôts pour une entreprise dépend de la juridiction dans laquelle elle opère et du type d'impôts auxquels elle est assujettie. Cependant, voici une procédure générale qui s'applique dans de nombreuses situations :

  • Déclaration fiscale : les entreprises sont généralement tenues de déposer une déclaration fiscale pour déclarer leurs revenus, bénéfices ou activités économiques, selon la nature de l'impôt applicable. La déclaration fiscale peut être annuelle, trimestrielle ou selon d'autres périodicités en fonction de la juridiction.
  • Calcul des impôts : sur la base des informations fournies dans la déclaration fiscale, l'administration fiscale calcule le montant d'impôt dû par l'entreprise. Cela peut inclure des déductions fiscales, des exemptions, et l'application de taux d'imposition spécifiques en fonction de la nature des activités de l'entreprise.
  • Émission de l'avis d'imposition : une fois le calcul effectué, l'administration fiscale émet un avis d'imposition indiquant le montant total d'impôt dû par l'entreprise.
  • Échéances de paiement : les impôts doivent être payés conformément aux échéances fiscales établies par la juridiction. Ces échéances varient en fonction du type d'impôt et de la fréquence de paiement déterminée par les autorités fiscales.
  • Modes de paiement : les entreprises ont généralement plusieurs options pour payer leurs impôts. Les méthodes courantes incluent le virement bancaire, le paiement par chèque, le prélèvement automatique, ou l'utilisation de services de paiement en ligne fournis par l'administration fiscale.
  • Pénalités en cas de retard ou de non-paiement : le non-paiement ou le retard dans le paiement des impôts peut entraîner des pénalités financières. Il est donc essentiel de respecter les échéances fiscales pour éviter des coûts supplémentaires.
  • Suivi des paiements : les entreprises doivent conserver des registres précis de leurs paiements d'impôts, y compris les confirmations de paiement, les avis d'imposition, et d'autres documents pertinents, car ces informations peuvent être requises lors d'audits fiscaux ou pour répondre à d'autres obligations légales.

Il est fortement recommandé que les entreprises consultent des professionnels de la fiscalité ou des experts-comptables pour s'assurer de la conformité aux lois fiscales locales et pour optimiser leur situation fiscale de manière légale et éthique.

Le paiement des impôts des entreprises est un enjeu important pour les entreprises. En effet, les impôts représentent une part importante des charges d'une entreprise. Il est donc important de bien gérer ses impôts pour optimiser sa situation financière.

Nos derniers articles du même thème :

25/6/2024

comment réduire ses charges patronales

Les charges patronales, un fardeau financier pour de nombreuses entreprises, peuvent considérablement peser sur leur rentabilité.

Lire l'article
25/6/2024

Comment prévoir ses charges patronales?

Prévoir ses charges patronales est essentiel pour toute entreprise soucieuse de sa santé financière et de sa planification budgétaire.

Lire l'article
24/6/2024

Est-ce avantageux de créer un foyer fiscal avec son conjoint?

La question de la création d'un foyer fiscal commun avec son conjoint se pose fréquemment dans la gestion financière des couples.

Lire l'article
24/6/2024

suis-je solidaire des impôts de mon époux ou de mon conjoint?

impôts ? Lorsqu'il s'agit de fiscalité et de charges financières, le statut matrimonial ou de PACS (Pacte Civil de Solidarité) joue un rôle important dans la manière dont les impôts sont déclarés et payés.

Lire l'article
21/6/2024

Déclarer ses impôts quand on est mariés ou pacsés

La déclaration d'impôts constitue une étape incontournable dans la vie de tout citoyen, et lorsqu'on est marié ou lié par un pacte civil de solidarité (PACS), cette démarche revêt une dimension particulière.

Lire l'article
19/6/2024

Comment paye-t-on moins d'impôts grâce à un enfant?

La naissance d’un enfant aura un impact significatif sur l’impôt dû par le foyer fiscal.

Lire l'article