Les avantages du financement de la formation professionnelle

Écrit par Sophie
Publié le 18/06/2023
Elle permet avant tout aux employés d’acquérir et de développer de nouvelles compétences. Parallèlement, elle permet aux entreprises d’adapter leurs services en fonction des évolutions du marché du travail. Pour finir, elle favorise la réinsertion professionnelle des demandeurs d’emploi.
Cela dit, le coût de la formation professionnelle n’est pas forcément à la portée de tous. En réalité, il constitue, pour la majorité des acteurs concernés, un obstacle majeur. Heureusement, en France, il est possible d’obtenir un financement pour la formation professionnelle sous certaines conditions.
Les avantages du financement de la formation professionnelle
Le financement de la formation professionnelle profite à tous les acteurs concernés : aux salariés, aux employeurs et aux chômeurs.
Les avantages pour les salariés
Le financement de la formation professionnelle est particulièrement bénéfique pour les employés. La contribution d’une tierce peut supprimer les obstacles financiers qui peuvent les empêcher :
De développer leurs compétences afin d’améliorer leur employabilité.
D’acquérir de nouvelles compétences afin de mieux faire face aux fluctuations du marché du travail.
De s'ouvrir à la possibilité d’une reconversion professionnelle en cas de besoin.
Les avantages pour les employeurs
Le financement de la formation professionnelle, que ce soit par l’employeur lui-même ou par un tiers, est également bénéfique pour l’entreprise. Il ne faut pas oublier qu’un employé formé est forcément compétent. L’employeur peut alors en retirer de nombreux avantages dont :
L’amélioration de la qualité du travail.
L’augmentation de la productivité.
La garantie d’une bonne performance et d’une bonne compétitivité quelles que soient les évolutions du marché, en termes technologiques et économiques.
Les avantages pour les demandeurs d’emploi
Le financement de la formation professionnelle peut, pour finir, profiter et largement aux personnes en situation de chômage. Cela peut favoriser un retour à l’emploi beaucoup plus rapide, et ce, dans la mesure où :
Elles peuvent accéder à des formations de qualité.
Elles peuvent acquérir ou renforcer leurs compétences, et parallèlement, augmenter leurs chances de trouver un emploi plus rapidement.
En d’autres termes, pour les chômeurs, l’accès à des formations qualifiantes et certifiantes peut rendre la réinsertion professionnelle plus facile.
Les différents acteurs du financement de la formation professionnelle
Plusieurs acteurs sont amenés à interagir entre eux dans le cadre du financement d’une formation professionnelle.
Les employeurs
Les entreprises sont les principaux acteurs, car ils ont pour obligation légale de financer la formation professionnelle de leurs salariés. Ils peuvent pour cela :
Utiliser la taxe d’apprentissage.
Verser une contribution financière à des organismes agréés tels que l’OPCO.
Les salariés
De nombreuses aides financières à destination des employés sont disponibles aujourd’hui. Les salariés peuvent en bénéficier afin de financer les formations professionnalisantes qu’ils souhaitent suivre.
- Le droit au CPF (Compte Personnel de Formation). Ce compte permet au salarié d’accéder à toutes les formations qu’il souhaite suivre au cours de sa carrière.
- Le financement du CPF. Un salarié peut utiliser son Compte Personnel de Formation pour payer la totalité ou une partie d'une formation.
- L’AIF (Aide individuelle à la formation). Si le salarié bénéficie d’un programme d’accompagnement CRP (Contrat de reclassement professionnel), CTP (Contrat de transition professionnelle) ou CSP (Contrat de sécurisation professionnelle), il peut solliciter l’aide de Pôle Emploi pour obtenir une AIF. Dans quel cas, sa formation professionnelle pourra être financée partiellement ou en totalité, selon les cas.
Les demandeurs d’emploi
Si un salarié se retrouve au chômage, et s’il remplit toutes les conditions requises, il peut prétendre à de nombreuses aides financières pour financer sa formation professionnelle. Et cela, particulièrement si cette formation vise justement à retrouver rapidement du travail.
- L’ARE (Aide au retour à l’emploi). Ce dispositif se compose de deux palettes d’aide : d’un côté, il y a le versement d’une allocation chômage pour permettre au demandeur d’emploi de supporter ses charges mensuelles même sans salaire. D’un autre côté, il y a le financement des formations professionnelles suivies par le chômeur dans le but de trouver un emploi plus facilement et plus rapidement.
- L’AIF (Aide individuelle à la formation). Ce dispositif permet également aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi d’obtenir une prise en charge partielle ou totale des frais de formation suivis dans le cadre de la recherche de travail, ou d’une réinsertion professionnelle.
- Le CPF (Compte Personnel de Formation). Là encore, la personne qui est à la recherche d’un emploi peut mobiliser les fonds de son Compte Personnel de Formation afin de financer toute formation dans le but est de favoriser un retour rapide à l’emploi.
Les organismes publics
De nombreux organismes publics peuvent se charger du financement de la formation professionnelle aussi bien d’un salarié que d’un demandeur d’emploi, sous quelques conditions.
- Pôle Emploi. Il intervient dès que la perte d’emploi est signalée et apporte une aide financière ainsi qu’un accompagnement à la recherche d’emploi pour tout chômeur qui y sont inscrits.
- OPCO. Les opérateurs de compétences peuvent rassembler toute ou partie des cotisations versées par les entreprises et les verser aux organismes de formation à titre de financement.
Les perspectives d’évolution du financement de la formation professionnelle
Les projets de loi en cours
Le CPF a plus d’une fois montré son efficacité depuis sa création. Le programme a permis à plus de 5 millions d’heureux bénéficiaires, et ce, grâce à plus de 7 milliards d’euros d’investissement. L’objectif du CPF de faciliter l’accès aux formations professionnelles est donc d’ores et déjà atteint.
Mais le gouvernement français compte aller plus loin avec la réforme de 2023 en proposant un financement participatif au lieu de la prise en charge intégrale des coûts de la formation professionnelle. Ainsi, quel que soit le montant dont le salarié peut disposer dans son CPF, il devra se charger en personne de 20 à 30% du coût de sa formation.
Il y a toutefois une exception pour les demandeurs d’emploi et pour les salariés qui bénéficient d’un abondement de la part de leur employeur. Ils peuvent bénéficier d’une prise en charge à 100% pour leur formation.
Le gouvernement prévoit également un projet de loi qui vise à renforcer l’obligation des employeurs à offrir des formations professionnelles adaptées à leurs salariés. Et cela, pour servir deux buts :
Développer leurs compétences afin qu’ils puissent être performants à leur poste de travail.
Leur donner les moyens et les capacités de s’adapter aux évolutions technologiques, économiques et organisationnelles inhérentes à leur emploi, afin de préserver leur employabilité.
Les tendances à venir
Au vu des récentes avancées technologiques, le gouvernement français prévoit plusieurs changements pour s’adapter et faciliter encore plus l’accès aux formations professionnelles :
La promotion et le développement des formations professionnelles en ligne, ouvrant potentiellement la voie vers une reconnaissance plus large des certifications obtenues par le biais du e-learning.
La personnalisation de chaque parcours de formation en fonction des besoins réels des apprenants concernés.
Le renforcement des mesures d’accompagnement en termes d’orientation professionnelle pour faciliter l’insertion et la réinsertion professionnelle.
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